" Zef à donner " ou comment se lancer dans la restauration d'un Zef de 51 ans ?

 Tout à commencé par une annonce publiée sur le site du Zef le 18 août 2022 : " Donne Zef 1971 à restaurer avec : mât, bôme, voiles, safran. Photos disponibles. Visible sur Carnac (Morbihan). Urgent ! 

    En fin de soirée ce jour-là, j'envoie un mail aux propriétaires pour leur demander quelques photos et qu'ils m'expliquent, selon eux, ce qu'il y a à faire. Il est tard et je décide d'aller grappiller quelques heures de sommeil.

    Le lendemain matin, je découvre deux choses : premièrement, il y a des gens qui se couchent plus tard que moi et deuxièmement, un mail avec les photos du bateau et un bref descriptif des travaux à entreprendre.


Voilà le message de Dominique et Alain pour me décrire l'état du bateau : " Voici un bref descriptif des travaux : réfection totale des plats-bords, remplacement de la dérive, légère fuite au caisson avant. Le bateau est dehors plus ou moins à l'abri des arbres depuis longtemps. Il a été retourné à l'envers pour le protéger de la pluie. Le mât, la bôme et les voiles ont toujours été entreposés dans le garage. "

    Je jette un coup d'œil aux photos et cela confirme ce que me disent les deux Morbihannais mais il ne m'échappe pas qu'il faut ajouter à la liste les boiseries du tableau arrière qui ont disparu, le banc de nage qui semble fatigué ainsi que l'entourage du puits de dérive qui se décompose. Mes vacances se terminant dans dix jours et devant l'ampleur de la tâche, je décide de ne pas donner suite. Désolés, Alain et Dominique me disent que faute d'acquéreur, le Zef va partir à la déconstruction.

    La semaine suivante, je suis bien occupé et je ne pense pas trop à cette coque retournée à trois heures de chez moi bien que, dans un coin de ma tête, la voix de cette petite coque me supplie de ne pas l'oublier ; qu'elle ne veut pas finir broyée alors qu'elle peut encore offrir de nombreuses années de navigation à qui voudra bien lui redonner vie et en prendre soin... Alors je vois déjà des lecteurs de ce blog, un sourire au coin des lèvres, se dire que je ne vais pas bien mais je vous l'assure, je ne suis pas encore fou. Cependant je parle avec les Zefs. Quand un homme murmure à l'oreille des chevaux, ça fait un film à succès et tout le monde applaudit mais un zéfiste qui parle avec son bateau, ça fait marrer. Quelle injustice ! Donc ne vous étonnez pas, chers lecteurs si je m'adresse à mon nouveau bateau au fil de cette restauration. Cette petite digression faite, revenons à nos moutons ou plutôt à notre Zef. 

Ma moitié qui, après plus de trente-deux ans à mes côtés, commence me connaître me dit : " Va le chercher, sinon tu vas regretter ; tu ne te pardonneras pas d'avoir laissé partir un Zef à la casse. " Je laisse passer toute la semaine et ne reprends contact avec Alain et Dominique que le vendredi soir après un aller-retour en Belgique. Il est plus de vingt-deux heures aussi je ne me permets pas de leur téléphoner mais je leur laisse un mail dans lequel je leur explique que je reviens sur ce que j'ai dit et que, si personne ne s'est manifesté, je prends le Zef. Je les appellerai le lendemain pour savoir quand je peux venir le chercher.

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