Dimanche 11 septembre 2022 – Le pontage est démonté.

À bâbord, c'est cuit !
     Le grand soleil dominical me pousse à engager l'opération "pontage" ou plutôt "dépontage". Je retire les vis qui relient les bois sur lesquels le pontage est fixé à la coque. Sur tribord, elles tenaient encore très bien. Le bois est sain en dessous. À bâbord, plus je m'approche du plat-bord et plus je sens que ça ne tient plus rien. Pour être clair, cela n'annonce rien de bon et il va falloir refaire ce bois-là... Il ne va pas rester grand chose de l'original ! 

À tribord, c'est mieux !
    En observant ce que j'ai démonté, je me rends compte d'une bizarrerie. Le plat-bord et la boiserie tribord sont reliées entre-eux par une longue vis inox et le bois tribord est reliée à la cloison du coffre par une vis inox de longueur identique. Côté bâbord, le montage est similaire mais avec des vis en acier. Résultat : à bâbord, les vis ont rouillé, gonflé et ont fait éclaté le bois. Cinquante années d'humidité ont fait le reste... De deux choses l'une : ou il y avait une pénurie de vis inox en 1971 ou il y a un gars chez La Prairie à qui il manquait deux vis pour terminer
l'assemblage de ce Zef et qui en a trouvé deux en acier dans le fond des poches de son bleu. Il s'est dit : "Ni vu ni connu, je mets ça, je pose le pontage et, le temps que quelqu'un s'en aperçoive, j'aurai fait valoir mes droits à la retraite." À vrai dire, si c'est le cas, il n'a pas eu tort ! 😂

Renfort cassé !


    En retournant le pontage, je vois qu'il y a des renforts en mousse qui ont été stratifiés. Mais sur l'un deux la stratification est cassée et ne renforce plus rien du tout. Ce sera à reprendre aussi et pendant qu'on y est, on reverra le bois qui supporte le mât. Il n'a pas l'air en mauvais état mais il est en deux parties et elles sont reliées entre elles par des clous en acier. Décidément ! Après les découvertes du jour, cela ne m'inspire guère confiance. 

    Je dois avouer que devant la coque nue, j'ai eu un petit coup de mou. 😟 Il ne reste quasiment rien des boiseries. Seulement la cloison du coffre qui va rester en place et les plats-bords qui sont encore à démonter ! Et puis je me dis qu'il ne faut pas voir que le mauvais côté des choses. Une fois les plats-bords ôtés, je pourrais alors m'attaquer à la reconstruction de mon bateau et ça, c'est plutôt chouette !

    Pour terminer sur une note plus positive et pour me dire que je commence à rebâtir (ça fait du bien au moral), je m'occupe de la cloison en contreplaqué du coffre avant. Elle est clouée sur des tasseaux qui sont vissés dans la réserve de flottabilité sur des renforts en bois avec... des vis acier ! Les tasseaux en bois exotique étant en bon état, je décide de les visser dans les renforts avec des vis inox qui devraient avoir une meilleure tenue dans le temps. Pour ce week-end, c'est tout. Il va falloir songer à remettre "La Mé" sous sa bâche et je dois dire que mon petit Zef me fait pitié. Je crois que même lui commence à douter. Pour la première fois depuis qu'il est arrivé, il ne m'a pas adressé la parole. En reposant provisoirement le pontage et en tendant la bâche, je lui dis que j'en ai presque fini avec le démontage et qu'une fois les plats-bords retirés, chaque fois que je viendrai travailler, il se rapprochera de la mise à l'eau. Je crois qu'il boude. Il ne m'a rien répondu.

Il ne reste plus que les plats-bords à démonter.

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