Jeudi 27 octobre 2022 - Opération couture

    Je croyais le mal de dos derrière moi (j'en vois déjà quelques-uns sourire en se disant que le dos, c'est rarement devant...) mais il est revenu encore plus fort et a eu raison de mon travail sur le bateau depuis 12 jours. 

    Mon cher Zef, toujours aussi taquin, me lance alors que je rentre clopin-clopant de l'atelier : "si tu avais écouté ta femme, tu serais allé voir le médecin dès le début, tu ne serais pas dans cet état là !
- Ferme ta... petite écoutille !" lui ai-je répondu sèchement avant de claquer la porte de la maison de méchante humeur. 😤

Le gentil docteur qui m'a remis sur pied me demande d'être sage pendant quelques temps (temps d'autant plus long que j'ai attendu pour aller le voir. Je ne le dis pas à mon Zef, il serait trop content), alors je ne me plonge pas encore dans la confection des plats-bords mais il y a une voile qui m'a été donnée par un de mes frères et qui attend sagement que je m'occupe d'elle. 

    Ce n'est pas une voile de Zef (ni lui, ni moi ne savons de quel type de dériveur elle provient) mais ses dimensions permettent de la hisser sur le mât. La ralingue à l'intérieur de la voile était trop grosse pour entrer dans la gorge du mât. J'avais donc porté la voile à un "voilier" qui l'a ouverte au point de drisse et au point d'amure mais qui n'a pas réussi à enlever le bout qui sert de ralingue. Je lui ai amené une voile en bon état, je récupère une voile avec deux magnifiques estafilades... 

Têtière réparée.
    Je me penche sur le problème et je m'aperçois rapidement qu'il n'a pas trop cherché : il ne restait que quelques points de la couture à enlever. Je fais sauter les trois points qui empêchaient la ralingue de sortir (oui, oui... trois malheureux petits points de couture) et je la remplace par un bout de diamètre inférieur de façon à ce que la voile puisse rentrer dans le mât. Ma chère et tendre a cousu des morceaux d'une vieille voile à la têtière et au point d'amure de façon à masquer le "travail" du "voilier" et, délicate attention, elle a recousu les sigles et les numéros du Zef paternel sur cette nouvelle voile (je les avais décousus et pieusement conservés lorsque j'avais jeté la grand-voile du Zef familial usée par le sel et les ans). Il ne restait plus qu'à faire quelques points de couture au point d'amure et au point de drisse pour que la nouvelle ralingue ne bouge plus mais fin de week-end oblige, j'avais proprement plié la voile et l'avais déposée sur un fauteuil du salon, laissant ce petit travail pour plus tard...

    En guise de "plus tard", ce fut "bien plus tard" ! La voile est restée bien au sec et bien pliée sur son fauteuil pendant de longs mois. Je dois avouer ici que Madame m'a demandé plusieurs fois si je comptais en faire un objet de décoration... Premièrement, c'est beau une voile et, deuxièmement, bien pliée et posée sur un fauteuil Louis XV, cela évite à l'assise de ce dernier de prendre la poussière ! 

Une grand-voile terminée. 😎
    Plus sérieusement, puisque je ne dois pas pas trop solliciter mon dos, ce petit travail de couture tombe à point nommé. Je sors ciseaux, fil et aiguilles et en quelques minutes, la ralingue est cousue aux deux extrémités de la voile. Je coupe l'excédent de bout avec le dos d'une lame de scie à métaux chauffée au chalumeau. Je dispose donc maintenant d'une grand-voile avec ses lattes qui plus est. 

    
Et qui va être contente de retrouver l'usage d'un fauteuil que je ne trouve pas spécialement confortable au demeurant ??? 😂

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