"La Mé" ou la renaissance d'un Zef

     Lorsque j'avais enlevé les vis qui tenaient ce qui restait des listons (un bout de 20 cm plus que pourri), je m'étais aperçu qu'entre deux vis , le pontage était fixé par un clou qui a dû être galva dans une vie antérieure. Il y en a une douzaine de chaque côté soit 24 clous bien rouillés à enlever. J'avais d'abord Liston tout neuf...  songé à faire sauter les têtes à la meuleuse puis, en écartant le pontage, à le faire passer par dessus le restant du clou. Opération à réitérer pour chaque clou au fur et à mesure que l'on avance vers la proue. Le seul hic est que, même en faisant attention, je risque d'abîmer le côté du pontage en meulant. Une solution  à la hussarde qu'à la réflexion je trouve indigne de mon âge. Je décide donc, dans un premier temps de dégager la tête de chaque clou et de jouer de la tenaille en protégeant le côté du pontage. Si ça ne fonctionne pas, on en viendra à des solutions plus radicales.      Forcément en ce samedi ...

Tout est mûr !        Puisque je n'ai pas trouvé mon bonheur pour refaire la dérive et le banc dans mes enseignes habituelles et que je n'ai pas envie de sillonner tout le département pour trouver mon bonheur, je vais dans un chantier naval à dix minutes de chez moi pour savoir s'il n'y aurait pas de quoi refaire ces deux pièces. Et vous savez quoi... J'ai trouvé mon bonheur ! Cerise sur le gâteau, il me propose même de me faire la coupe de la dérive. Je n'ai pas dit non. Il me restera à venir récupérer le tout. Je reprends la route sous un déluge mais satisfait d'avoir trouvé ce qu'il me fallait (J'aurais dû commencer par là).       La météo fait que je ne pourrai guère avancer davantage sur la restauration du Zef cet après-midi (et que je n'ai pas fait de photos de mon escapade au chantier naval). Il va rester bien à l'abri sous sa bâche jusqu'au week-end. En passant à côté de lui, je lui annonce qu'il va avoir une dérive toute neuv...

       Je profite de ce beau dimanche ensoleillé pour inspecter minutieusement les voiles. Elles sont belles, pas un accroc. Le logo du chantier La Prairie a encore toutes ses couleurs au point d'amure de la grand-voile. Au toucher, les voiles semblent un peu poisseuses. Pas question de ranger des voiles mal rincées pour l'hiver ! Puisqu'il fait chaud, ce sera grand rinçage et séchage des voiles au soleil de Normandie.      Le foc est dépourvu d'écoutes, la grand-voile aussi. je le note sur la liste des choses à faire. Il faut ajouter pour la grand-voile qu'il faut lui trouver des poulies et également lui retailler des lattes.      Je regarde de plus près le safran que l'on m'a donné et... ce n'en est pas un. Juste une lame de safran, sans sa tête, taillée dans un contre-plaqué à la tenue douteuse. La barre en pvc est couverte de balanes. Elle a dû passer pas mal de temps au fond de l'eau. Une brève recherche sur un site de petites annon...

       Maintenant que la stratification sur la réserve de flottabilité a bien séché, je reprends le démontage du puits de dérive et du banc. Tout est mûr, voire tombe en poussière en ce qui concerne le tasseau logé dans la partie arrière du puits de dérive. Les vis inox qui tenaient le tasseau sont, elles en parfait et tiennent dans le vide mais de la partie arrière, je ne peux rien conserver. Christophe Maé chante "Il est où le bonheur, il est où ?" moi ce serait plutôt "Il est où le tasseau, il est où ?" Banc et entourage du puits de dérive sont mis de côté. J'en prends les cotes pour pouvoir les refaire à neuf.  🎼 Il est où le tasseau, il est où ?        Ce petit travail terminé, je me saisis de la dérive et j'en fais le gabarit sur un carton pendant qu'elle est encore en un seul morceau. Je file au magasin de bricolage pour me fournir en bois et avoir de quoi refaire le banc et la dérive mais là, grosse déception (ce n'est pas la premiè...

     Le programme initial du jour était de faire un grand nettoyage de la coque afin de la débarrasser de son vert peu ragoutant mais en passant un coup de balayette dans le cockpit (ce qui ne lui a pas fait de mal), la fissure recouverte de mastic généreusement barbouillé sur le fond m'interroge. Ni une ni deux, je vais chercher la ponceuse et commence à enlever le mastic. Il y en a une épaisseur incroyable. Plus j'avance et plus je me rends compte qu'il ne s'agit pas d'une simple fissure mais que le caisson est en train de se désolidariser de la coque. D'ailleurs en me penchant pour attraper l'aspirateur afin d'enlever la poussière faite par le ponçage du mastic, je constate que la "fissure" baille plus ou moins selon mes mouvements.         Le nettoyage de la coque attendra. Je reprends ma ponceuse et fais sauter au maximum la fibre qui ne tient plus et ce sera une séance de stratification en règle. Après 4 couches de tissu et de résine, je ...